Fèmen ti simone… vinn banm kou

Réseau HEM Freelance publie ici, le texte de l’original de cet article vient du dies « JWM ». Il est publié dans le contexte de la démocratisation du journalisme (soit de 1% à 99% de pratique), et de la promotion du contenu des dies, dans la Constellation GDMA opérée par Système-dedieu, dans le respect du copyright. Il se trouve à l’adresse suivante : www.jwm-magazine.com et sur http://internationaldiplomat.ca/international/femen-ti-simone-vinn-banm-kou/


Fèmen ti simone… vinn banm kou ! par Jean Willer Marius

Arété miky vinm banm kou ou la formule « jamais deux sans trois » ?

Voilà déjà plus d’un an que sénateur-tiguy sans-siège respire dans un espace plus réduit que son cénacle. Il le croyait aussi large que les coudées de la Grande-Anse aux assises du Sénat de la République. Privilèges en sus, tels que l’on assume en République de Roses. Ce, après avoir crié haut et fort sur les ondes, qu’il allait mettre de l’ordre au sénat haïtien. Il est placé outremer dans un espace mesuré en pas de peine à purger avec gardien, sans faire de quatrains pour fête galante, sait-on jamais, dans cet espaceTon sam a puisé de mots fameux des paroles d’un autre genre musical que les roses-sans-culottes, original celui des « Diables du rythme de Saint-Marc », années-70. « [arété tiguy], vinm banm kou ». Les récentes publications étalées sur le sujet de l’arrestation du commandant de l’USGPN témoignent de cette reprise UMSM ainsi formulée : « arété Selva, vinn banm kou ». Cela plaît-il aux aléas du journaliste Luco Désir, à savoir la langue déliée de tiguy négociant, a fait des aveux, il n’est pas le seul en exercice. Si j’emprunte de l’équation de H-O, prof de maths étant c’est de l’esthétique mathématique en numérologie littéraire, sans vouloir y valider l’exogène, 1 plus 1 font deux dans la formule jamais deux sans trois ? Hélas !

Est-ce là aussi le désir du peuple haïtien de voir sévir la justice contre la flibusterie de dilapidateurs des deniers publics, la DEA aura fait des heureux si sa mission consistait à débarrasser le pays de ce bandit de grand chemin. Mais alors, pourquoi l’Haïtien a-t-il les yeux rivés sur l’international pour mettre hors d’état de nuire …bandits et consorts ? Serait-ce parce que la confiance dans notre système judiciaire est minée par trop de complaisances ? Faut-il continuer à entretenir un commissaire quand il n’a pas plus de liberté qu’un chien au bout de sa laisse tandis que l’exogène aura su mieux faire ? Mieux, que la bêtise de Salvo en uniforme de capitaine lui fasse croire la diplomatie coercitive sans adresse ni numéro civique en sol haïtien. Hélas, arété salvay vinn banm kou.

Depuis un certain temps, le « vantardise » – dont on pourrait dire comme Karl Klaus parlant de la psychanalyse, qu’il est « une maladie qui se prend pour un remède » – est devenu la fièvre-transmise en Haïti. Elle se ravive depuis l’été-Martelly, par l’avènement de bandit-légal, cette étrange classe de politiciens locaux. Si Sarko en France rejette d’un revers de main, avoir reçu ab ovo de l’argent du défunt maréchal qui aurait succombé sous les armes de la 5e République, Micky clame haut et fort sur les ondes de la radio : « Oui nous avons volé l’argent de PetroCaribe mais nous ne sommes pas les seuls ». Et notre simple d’esprit intervient : mais s’il affirme avoir volé l’argent que les moins de vingt ans vont devoir rembourser, pourquoi ne l’arrête-t-on pas devant ce fatum ? Serait-ce le fait que nous vivons une telle autarcie que le voleur clame ses forfaits à l’oreille du commissaire devenu sourd, subitement ? Occupé qu’il soit peut-être, comme Pénélope, à fixer l’autre nouvelle date ; aller mener l’enquête à la vraie-cité-des-bananes ? Hélas oui, il a sous les bras l’affaire Jean Jackson Michel. Après six rendez-vous par lui convoqués et par lui révoqués in re. La vieille France aura fait montre de plus de courage que nous ?

Le sursis de Jacques Chirac et, mardi dernier, le spectre de Kadhafi qui est revenu, hanté. Les nuits de Sarkozy – ancien président français qui, parait-il, aurait oublié de recourir, comme celui de chez tonbil au vèvè de l’exorciste haïtien, [ils zombifient à souhait un peuple affamé], lequel, réputé excellent dans l’art de camoufler les exactions de bandits légaux – deviennent cauchemardesques. Sarko devra entre autres répondre aux questions de juges d’instruction sur l’affaire de l’argent libyen qui aurait financé sa campagne, en 2007. L’ancien fief, une fois de plus, crie : oh ! Scandale, oh ! Persécution politique. Il croit s’échapper ainsi au courroux de la dame aux yeux bandés…, affaire à suivre.

Septembre 2007, date à retenir pour avoir marqué l’entrée en vigueur du programme PetroCaribe, donc mimy n’est pas le seul coupable. Son prédécesseur pourrait aussi bien avoir à répondre … si la mort n’eût prévalu. Mais lui, parti pris de la mort, il est vivant. Il constitue les archives de la dilapidation de fonds PetroCaribe. Il y a de ces choses qu’on ne fait pas à un peuple, le complice est tout aussi coupable de complot contre la nation. Ce refus de croire que Diogène a raison, qu’il n’y a plus un seul avocat ou commissaire courageux au pays, pour monter un dossier éprouvé, pour mettre le voleur à sa place, au pénitencier, persiste.

Le patriote haïtien croit encore que son pays sortira de ce gouffre. Bientôt, une nouvelle ère de prospérité luira pour ce peuple au passé extraordinaire. Et, comme ce grand pays, Haïti redeviendra un lieu où il fera bon de vivre… Mais ce n’est pas parce qu’un pays est riche et développé que les droits des citoyens sont respectés au contraire, c’est quand on commence à respecter les droits des citoyens que le pays devient riche et développé.

La justice élève une nation lit-on sur le tableau noir où nos chers maîtres éduquent nos enfants avec un salaire de moins de deux dollars par jour… Tant et aussi longtemps que la justice est assagie par les sautes d’humeur d’un président régnant à la fois sur l’exécutif, le législatif et sur le judiciaire, notre pays restera une savane où le bandit légal circule librement attendant d’être président. Là où, les prisons regorgent de prisonniers politiques, construites par l’esprit de la coercition. Et où, à notre honte, les économistes ne peuvent expliquer comment fait le père de famille pour vivre avec cette pitance quand les richesses de son pays suivent un parcours rose, sinueux et clanique… Sur ce besoin d’agir. Ne sommes-nous pas tous fils de Dessalines ?

Levons-nous, portons plainte; arrêtons l’indécence ! Arrêtons miky.

En guise de conclusion, fredonnons, dans un refrain national : « arété miky vinn banm kou », « kampé sha miky vinn banm kou », « arété roro vinn banm kou », « fèmen ti simone vinn banm kou », « arété miky vinn banm kou » !


Réseau HEM Freelance publie ici, le texte de l’original de cet article vient du dies « JWM ». Il est publié dans le contexte de la démocratisation du journalisme (soit de 1% à 99% de pratique), et de la promotion du contenu des dies, dans la Constellation GDMA opérée par Système-dedieu, dans le respect du copyright. Il se trouve à l’adresse suivante : www.jwm-magazine.com et sur http://internationaldiplomat.ca/international/femen-ti-simone-vinn-banm-kou/