Calendrier du concours UEH 2019-2020
- Un début de solution constaté par Jean Willer Marius (ancien)
Je viens tout juste de prendre connaissance du calendrier du concours de l’UEH pour l’année académique 2019-2020. L’étudiant adventiste peut commencer à espérer, à remercier Dieu de cette marge, ce couloir humanitaire ouvert sur quelques (4) facultés additionnelles cette année et saluer le courage dicté du bon sens, des dirigeants de l’UEH pour cette preuve de bonne foi.
Comme nous l’avions déjà mentionné, notre intervention ne consiste pas à dicter au rectorat sa conduite. C’est une requête qui réclame à ce que toutes les filles et tous les fils du pays trouvent la chance égale de se former indépendamment de leur appartenance religieuse. Haïti ne sera jamais un grand pays tant qu’il y aura des groupes marginalisés pour des raisons quelconques. Le rectorat sera une grande entité le jour où il trouvera un modus operandi pour que tous ceux qui le désirent puissent trouver un accommodement raisonnable pour participer aux concours de son choix et ainsi maximiser leur chance d’admission, synonyme de réussite professionnelle pour eux d’abord, pour le pays ensuite. Le droit et les sciences sont aussi des besoins vitaux haïtiens.
L’horaire pour la tenue des concours à la faculté des sciences et à l’agronomie pourrait par exemple prévoir une main levée pour ceux qui, en raison de leur foi ou d’un problème de santé majeur, ou à cause d’une route bloquée et que sais-je, ne pourront pas y accéder au jour fixé. L’idée n’est pas tant de privilégier un groupe au détriment d’un autre, mais de faire en sorte que dans tous les domaines de la vie publique une prise en charge valable soit faite pour tous les Haïtiens sans tenir compte de leur origine sociale ou de leur appartenance à des groupes ne représentant pas un danger pour la société, comme cela se fait dans les grands pays. Il est temps de révoquer le principe qui consiste à distiller au compte-gouttes les services de l’État suivant le nom ou la couleur de peau de la personne qui se présente, ou sur la recommandation de tel élu; mais d’universaliser les services à toute personne ayant rempli les conditions prévues par la loi pour y avoir accès.
Il n’est pas trop tard pour trouver un consensus où personne n’est exclu dans son propre pays ni sentir son avenir menacé par les choix, souvent inconsidérés, de ses dirigeants. L’étudiant haïtien d’aujourd’hui doit pouvoir évoluer dans le champ d’études de son choix et ne plus avoir à se contenter dans l’à peu près suivant les caprices d’un calendrier pénalisant. Vous pouvez le faire et je demeure convaincu que l’expert que vous êtes saura trouver la formule pour résoudre définitivement ce problème quitte à faire voter une loi régissant la matière. Et, ce sera justice.
Il est temps de passer à autre chose, car nous avons trop d’aspects qui nous rappellent l’origine esclavagiste dans ce pays tant sur le plan laïque que religieux. Il est impératif d’en divorcer. Je n’aurai de cesse de laisser l’impression d’importuner, tant que l’homme haïtien ne se réalise pleinement et se sente à la hauteur de n’importe quel humain sur terre.
C’est aussi à cela jeter les bases de la nouvelle Haïti. Gare à celui qui minimise les petites avancées, car elles ont déjà créé de grands pays. Haïti renaitra !
À bon entendeur salut!… Juillet 2019