Île’l du Dr Boulos Sous la Loupe d’Ernest Léon
- OU LA PLAIDOIRIE D’E–LÉON
Rassurez-vous, on n’est pas sur l’île du Dr Moreau. L’île est hardiment haïtienne depuis la guerre des souverains (1803). Nous sommes sur l’ancienne Hispaniola, petite Espagne pour l’aïeul Franco de mémoire facho, le fils d’anciens marchands d’esclaves de l’histoire a reniflé la proie comme le renard. Ce fut autrefois le loup, le butin du guerrier de la loi martiale. La matrice soustraite du regard pousse l’ancien spectre, tentation sans cesse de revoler le terroir. La terre a muri, deux siècles, le renard chante «papa dessalines» pour séduire. Dessalines, toute une diplomatie de canon secret, fit tomber Vertières. Ça veut dire : le colon a volé par effraction, il a perdu par éviction. De réputation d’Eugene P Lyle Jr, il a voulu décider, tel que lu dans World Works Magazine : «what shall future Haïti’s be?». Il a changé d’épagneul. Depuis, c’est l’Ile du Dr Boulos offert en troisième voie qui montre la proie, imprime ses slogans. On la traque à l’Ouest en espèce réduite de l’indépendance haïtienne. À l’est, il y a la libo-pègre comme au Nord (Canada).
Qu’on ne s’y méprenne point, ce colon a connu la reine Bérengère, la guerre de Cent Ans, (2) guerres mondiales des nazis, celle du macchabée Yougoslave, l’Afghanistan, la Syrie, l’Irak et j’en passe. La maladie est désherbée, il y a encore des guerres des bruits de guerre. Économie de guerre, l’arme fatale à poudre de sulfate d’uranium, poison au polonium, anthrax. Le cœur des anges à l’église est sujet au viol : pédophilie exportée.
Nous ne promettons pas l’île enchantée d’Acton Vale pour vacanciers, le débat est lancé sur invitation de Fritzberg Daléus. Le cent mètres part de la réaction d’Ernest Léon, sur piste de déni historique. Nous ne devons pas jouer à l’indifférence quand on a réussi à faire taire Pierre Sane à l’UNESCO. Notion : «patrimoine de l’humanité» immatériel, que représentent l’Haïtien et Haïti. C’est dans ce contexte, basé sur le mouton suisse en 2008 qui critiqua le rapporteur de l’ONU, Doudou Diène, pour le rapport d’expert sur le fonds de haine partagée d’avec Christophe Blocher de l’UDC, que nous intervenons au canon médiatique, grand support avec Ernest Léon. Pourquoi ?
L’île du Dr Boulos est sombre, ce n’est pas la nôtre. Nous citons en étirement Réginald Boulos qui se croit d’un mécénat en Haïti par la vertu d’un intérêt patriotique. C’est sa croyance, mais le citoyen Jean-Claude Valbrun, petit-fils de la parenté du président Salnave, a grimpé après l’exil en France, au niveau de DAF dans une grande entreprise américaine à Paris. À l’âge de la retraite, il tira son pari et jeta son dévolu, avec ses propres fonds, sur le Batey de Consuelito à San Pedro de Macoris, en RD. Il créa la fondation Hispaniola-Debout, pour faire naître la Clinique Jacques Viau en faveur des Haïtiens démunis du Batey, des environs, et honorer le poète haïtien, Jacques Viau. S’en est étonné : Luis Rodolfo Abinader Corona, candidat à la présidence de la RD voisine.
Nous citons Ernest Léon dans son titre : «Réginald Boulos, l’ignorant de notre histoire».
«Personne dans le pays n’ose répondre à cette ignoble insulte proférée à la nation victorieuse et à l’intelligence haïtienne. Le racisme et les préjugés sont des facteurs qui tuent le génie de l’être humain» ; «Mon patriotisme ardent et éclairé me traine au créneau pour défendre l’honneur de mes ancêtres». «Dans un premier temps, j’invite poliment monsieur Boulos à consulter son dictionnaire». «Dans un deuxième temps, je me permets de lui recracher orageusement son insulte» ; «Dans le langage politique : une révolution est un changement, un bouleversement important dans la vie d’une nation». «Le terme révolution s’applique à de nombreux domaines : social, politique, économique, culturel, morale, sciences, technique».
Sur la foi d’E Léon, nous déposons contre l’R-Boulos et contre sa troisième voie
Attention, la déclamation n’est pas défaite ici, mais se renforce par l’argumentaire. Il fait appel à la notion de ‘nation’ si on s’y soumet puisqu’il n’ignore la soutenance et l’origine des besoins associés du dictionnaire. Ce qui facilite d’ailleurs ces évasions. La Nation haïtienne n’existait pas encore avant 1804. Le Nègre était d’ailleurs esclave par le Code noir défini, donc sans statut politique légal. Il fut considéré comme un bien meuble. Le dictionnaire français est donc incompétent dans la considération du fait haïtien. Haïti a évidemment déposé cette compétence chez la main assassine de l’accusé qui depuis lors n’a jamais été jugé pour le crime, au gré de la muséologie. Le spectre de l’Académie n’a donc rien pris en charge du rectificatif haïtien, qu’on l’utilisa en sciences.
De ce fait, les définitions historique et littéraire du dictionnaire, du mot révolution, ne peuvent contenir ni restreindre l’action haïtienne. Haïtienne oui puisqu’elle a pris forme de là, et, non en amont en Afrique. L’Afrique était un vaste territoire d’expédition et la transition involontaire ou celle volontaire aussi ne nous incombe pas de responsabilités.
Ce n’est pas tendancieux, la masse critique de Noirs venait directement de l’Afrique. Elle constituait l’essence de la «révolution» haïtienne qui a vu naître en grande partie des enfants du terroir aussi, ce sans compter la redistribution sur le marché des esclaves déshumanisés qui partaient avec le gène en gestation de la révolution. Donc, révolution d’une part en termes de dépassement sur la notion des droits fondamentaux de 1789 de l’époque, en France. Et, d’autre part, mais surtout dans l’essence en termes de création sans modèle ni accompagnement. La révolution É.U., par exemple, était un changement de statut existant à l’intérieur de l’humanité reconnue par une légalité politique du sujet en passant de la monarchie à la république. On peut le dire, la distance aidant, puisque la GB en guerre avec Paris est toujours restée monarchiste, et, avec de bonnes relations privilégiées américaines. La séparation était partielle et la reconnaissance d’État à État.
Le délit de Boulos est de le condenser en révoltés tandis qu’il y a eu soulèvement en fait. Révolte non, car il n’y a pas eu de gré, le marronnage le prouve si bien. Soulèvement collectif oui, car le supplice infligé par la sinistre structure colonialiste était astreignante, multiple, ce qui n’a malgré tout pu retenir la force commune qui s’est forgée en Nation.
Revenons à l’Haïtien sur une base africaine. L’on ne retrouve d’ailleurs pas cette trace originelle. Elle a pris naissance sur un consensus qui n’exista pas auparavant nonobstant l’insigne création unique au monde d’un gène à partir de la convention du Bois-caïman qu’il décrit d’ailleurs, qu’on ne peut déduire par la littérature héritée du colon-maître. La notion de création pure peut être facilement soutenue ici. Nous sommes ainsi dans le cadre d’un crime plus que centenaire qui a été commis, que la définition de révolution politique ni sociale ne peut contenir, que dire de révolte. Si le consensus de 1804 vit encore d’une part. Le bien meuble ne se révolte pas, d’autre part : aberration Boulos !
L’aberration de la science du «maître» tombe comme une sentence prononcée sur une irrationalité qui n’excuse les ex-voto ni le crime, son apologie même aujourd’hui. Toute tentative de réduire la révolution haïtienne soit-elle innocente ou ignare est imputable : pénale, correctionnelle, ré-éducationnelle, aux frais du condamné. […] du Brevet haïtien.
On comprend par là aussi, le fait que dans ce même régime longtemps exercé, l’objet décrit comme un bien meuble doté du néant d’âme et d’intelligence, ait pu apprendre non seulement la gestion de la bitation comme celle de la colonie, mieux que les enfants nés politiquement légaux venant de la métropole comme ceux nés en colonie, au point d’une maitrise qui leur accorde le titre de gestionnaire at large. La peur était ailleurs.
Élargissons le cadre au contemporain. Les enfants de la descendance, soit ayant vécus au pays ou ailleurs dans toutes les cultures du monde, s’intègrent plus facilement en un laps de temps qui prévaut sur les acquis de ceux du terroir dit d’accueil, pour occuper les plus hautes fonctions scientifiques, politiques, sociales, historiques. Ce, sur l’espace équivalent du temps de l’esclavage, sans dysfonction quelconque, donc apte à supporter n’importe quelle thèse avérée ou dépassant la complexité de l’hypothèse.
Réginald Boulos de ce fait, est coupable de trois crimes distincts : le dénie, l’agression, la suggestion du mal. Les crimes sont commis sur le terroir et publiquement d’après Léon, de plus, par effet médiatique de diffusion de masse, réputé d’éducation populaire. Ceci devrait lui valoir une déchéance de sa nationalité haïtienne, une dépossession aussi des biens acquis sur le terroir, selon les termes de lois et de conventions internationales qui punissent le racisme et le dénie. Réginald Boulos devrait être interdit d’organisation politique aussi, car se constituant en un danger pour la société locale, pour l’humanité de l’homme. E Léon le soigne si bien quand il compare les bornes de la déclamation avec l’affront des néonazis. La globalisation des marchés c’est aussi ça. Marché du déni ici.
Dr Boulos est cité pour traitrise, d’après l’histoire connue. En a-t-il étudié une autre, est-il l’historien qui refait, réécrit l’histoire sur une base scientifique, ou avec des éléments nouveaux ? La révolution haïtienne n’obéit pas à, est indépendante de la dépossession légale de l’époque, du statut d’humain, signée par la création d’un État ouvert aux dits esclaves ailleurs dans le monde, d’où la révolution bolivarienne connue comme fille. Elle ne se confond pas à l’aide domingoise à l’indépendance citée de Thomas Cook.
L’axe Doudou Diène des droits de l’Homme aux UN, quand le Suisse le pria de retourner au Sénégal, que l’ONU y vit encore en Nations Unies hébergées en Suisse, parle. Les leçons à tirer sont multiples, mais celle-ci est inscrite à l’écriture, d’encre rouge : à chaque fois que l’on souscrit à la couardise, c’est à chaque fois que l’on s’inscrit aux dommages impunis. La régence de la colonie comme celle de la métropole était sur base de création de richesse, d’accumulation de richesse pour les générations subséquentes, de dépossession de richesse du Noir, dans les faits. Il faut déposer contre Boulos & c/o, car sa richesse dans ce contexte est bâtie sur le crime de tentative de déchéance de la chose haïtienne pour implémenter la main colonialiste par la vertu du Code noir évincé non détruit. Est-il d’ascendance de marchands d’esclaves, le définir serait bien fondé.