De l’audace et de l’audace sans fin, cela ne peut que faire du bien ! Par Fritzberg Daléus

De l’audace et de l’audace sans fin, cela ne peut que faire du bien ! Par Fritzberg Daléus

Avoir devant soi un tableau si minutieusement brossé, si hautement mis en exergue, comment prétendre, malin-dévoué ou rusé-gourment qu’on puisse être, ne pas pouvoir accuser réception de la présente ?

Mais pousser son audace jusqu’à l’écœurement d’un peuple aux multiples cris de souffrance collective, qui ne justifierait en rien le mépris des cœurs insensibles, dont les mieux nantis. Dans ce contexte, je taxerais ce type d’audace de crime de lèse-patrie.

Audace qui ne rejoint guère l’idée basique de Voltaire, déclamant que  »La vie n’appartient qu’aux hommes d’action et aux audacieux… »; là, je m’en excuse, l’audace de nos apatrides a certes, un prix et ce prix, c’est la honte!  Une honte qui frise tout ce qui a de mauvais et de méchant dans l’humain, et ce, à des degrés divers. Et quel déshonneur pour nous, dont l’apanage a toujours été la fierté, un amour-propre collectif nous redressant l’échine en nous gardant la tête altière! Œuvre qui vaille de nos Ancêtres, il y a de cela, deux-cent-seize ans. Et depuis, qu’avons-nous fait pour tenir le flambeau qui nous a été légué ?

Pourtant, cet éloquent et sombre témoignage sous votre volubile plume, puisque vous la faites parler que vous utilisez en guise de bistouri (scalpel) pour l’autopsie éventuelle de cette atmosphère cadavérique à nulle autre pareille, pour laquelle nous n’avons une goutte besoin qu’Haïti soit trépassé(e) pays ou nation, pour qu’on prononce en amont une homélie, tellement que vous débuchez les substances toxiques qui l’asphyxient.

Donc, dramatiquement comparable au cas de George Floyd, puisque notre Haïti se meure d’étouffement, de mauvaises gestions, de pillages institutionnels, de crimes de toutes sortes perpétrés dans les quartiers populeux sous la commande des pharaons de très bas instinct au vu et au su des impuissants compatriotes. Dans ce pays du  »quart-mondiste’, selon vos écrits, y a-t-il moyen de poursuivre un objectif réaliste ou de cheminer vers la rédemption de la nation, non en s’endormant à sans cesse prier, mais en bravant l’enfer, malgré notre mûr age? Quoique l’âge sert toujours de prétexte, lorsqu’on ne veut pas franchir certaines barrières et/ou les renverser.

Croyant qu’il n’y va pas seulement de soi, mais bien de nous tous, lorsqu’on veut tendre l’oreille à ceux qui nous parlent et nous veulent du bien; ces derniers de par leurs écrits tentent et continuent de remuer la conscience collective et réveiller le monde. Maintenant, à nous de nous orienter par rapport à nos desiderata dans la bonne direction et de réveiller notre conscience identitaire. Dans cette mosaïque, j’en ai fait choix de cinq (5) parmi les plus astucieux qui nous disent, écrivent et nous crient les propos suivants, tels que:  »Qui va au-delà de ses compétences, savoure son audace d’appréhender la vie », d’après Sonia Lahsaini /  »Le succès fut toujours un enfant de l’audace », selon Prosper Crébillon / en guise de conclusion, passons à ceux de Johan Wolfgang von Goethe, qui se lisent comme suit:  »Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie ».

Cela dit, qu’est-ce qui nous empêche d’oser ou pourquoi sommes-nous aujourd’hui aux prises avec le rationnement et/ou la rareté de l’audace positive et méritoire, lorsqu’il s’agit d’avancement de notre patrie, en échange d’une audace collective ?

Je présume que l’une des raisons est que l’Aire est saturée, infestée par des bandits de grand chemin, et de venimeux champions à cravates, dont il faut à tout prix se débarrasser. Donc, point n’est besoin de s’étonner du résultat obtenu aujourd’hui ou du bilan désastreux qu’on connait.

Retroussons nos manches et épurons cette Aire excessivement souillée !

Sachant en amont que l’apparat, le bien parler français, les différents titres des professions libérales, le haut-savoir scientifique et académique, sont des attributs qui suscitent du respect quoique tributaires de  »l’expo-je » haïtien. Dans cette optique, je n’hésite pas à souligner, sans causer d’entorses à personne, que le fait de poser cette problématique pourrait servir de prétexte à plusieurs d’entre nous, qui ne voudront probablement pas souscrire au bien-être de nos concitoyens. Une manière insidieuse de mépriser ses semblables, de s’imposer en hautain et/ou une façon de dérober à outrance la classe des laissés-pour-compte (Koko-rat, Zikiki…).

Félicitations, pour la décortication à cœur ouvert de notre vil système! Signe clinique très à propos.

  • Fritzberg Daléus
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