Haïti Renaitra !
- Michel Ange Gédéon, un général sans troupe !
- Par Jean Jackson Michel et Jean Willer Marius.
En 1948 dans le procès des tortionnaires nazis, le tribunal militaire américain a évoqué le célèbre ‘’High Command Case’’, pour traiter du niveau d’implication et de responsabilité du commandant qui a utilisé un bras armé, autre que le sien, pour porter le coup fatal selon le principe : « Ne pas empêcher le crime alors qu’on aurait pu le faire équivaut à le commettre ». Le DG de la Police nationale d’Haïti se contente, en vulgaire citoyen, de dénoncer et de se plaindre du fait de perdre le contrôle de ses troupes. Il va même jusqu’à nier l’existence de certains corps de civils armés et d’armes de guerre utilisées comme moyen de répression sur des manifestants sans armes. Et comme un pacte conclut avec dagon, les morts se multiplient pour garantir le mandat toxique.
Gédéon pourrait être de ce fait accusé de complicité avec tijov et de négligence criminelle.
Le samouraï japonais pour toute réponse à un constat d’échec dans sa mission se jeta sur son épée. Nous ne virons pas dans cette culture, mais nous ne saurions attendre peu du chef de police assermenté pour garantir la sécurité des vies et des biens. Et, qui depuis garantit la vie de ceux qui ont des biens. Cette marginalisation de la société haïtienne qui consiste à massacrer en plein jour les fils et filles d’Haïti arrive à terme. Nous interpellons les hommes de loi, les vrais responsables de droits humains, à déclarer le DG complice : ennemi de la nation. Irons-nous déposer par-devant le TPI une plainte conjointe contre Jovenel Moise et Michel Ange Gédéon ? Objet : Crime de masse selon le principe de la hiérarchie des normes. Faillir à ce devoir équivaut à cautionner toutes les tueries qu’ils ont ensemble perpétrées.
La technologie abonde d’archives sûres et bien gardées, vous ne seriez pas si confortablement installés, jouissant d’un luxe hors du commun dans votre retranchement à Belleville, quand vous ne traversez pas aux É.-U. en catimini pour assister à la première communion de … si ce peuple par vous appauvri, misérable malgré lui, ne payait pas ses taxes. Vous êtes rémunérés pour assurer la sécurité de tous les citoyens. Votre paye est assurée aux prix de grands sacrifices et au détriment de l’éducation, et de la santé du peuple haïtien. Permettez cet humble rappel, en dépit des manœuvres habilement conçues par les puissants de l’Apartheid en Afrique du Sud, 47 ans après, le seul policier vivant, Joao Rodriguez, a été au tribunal pour répondre de ses actes notamment complicité de meurtre sur la personne d’Ahmed Timol ancien militant antiapartheid torturé et tué. Votre seule chance serait qu’Haïti ne change jamais et que tijov remette le pouvoir à ti simone. N’en déplaise à vous et aux petro dilapidateurs, Haïti renaîtra. Nous y veillerons !
Comme plus d’un le sait, il n’y a plus de secret d’État en Haïti. Hier encore vous étiez à couteaux tirés avec tijov le mercenaire, qui voulait vous évincer de votre fonction de subalterne de paraison ; des voix, dans le camp du peuple, se sont élevées pour vous défendre, croyant que vous étiez resté fidèle à vos humbles origines. Maintenant, vous êtes avec le mal qui nous ronge, les meilleurs copains du monde. La blanche a parlé point barre.
La hache de guerre est enterrée, vous travaillez pour la même maîtresse. L’erreur que vous commettez tous les deux consiste à oublier que ce valeureux peuple n’a jamais perdu une bataille et que les racines de la liberté sont profondes et vivaces. Aujourd’hui, vous rivalisez avec Duvalier quant aux nombres de cadavres semés sur le sol haïtien, sachez que pour tout cela, vous comparaîtrez par devant le tribunal du peuple. Jamais vous ne pourrez vivre en paix avec tant de sang sur les mains. Le spectre des cadavres des enfants assassinés, brûlés vifs à la Salines et ailleurs, emporté jusque chez vous par le souffle de la pestilence, vous hantera continuellement.
Et vos enfants du haut de leur confort garanti au prix du sang, liront ces lignes, cracheront sur votre mémoire et votre parcours de lâche, parsemés de cadavres des gens de votre peuple, par-delà vos dires mensongers ; car selon Bachelard : «les faits sont faits».