Russie-Ukraine, quand l’agression se lave dans le sang
- Par Jean Willer Marius – Aspirant ministre du Bonheur des Haïtiens.
Les sirènes anti-bombardements se sont tues dans l’Ancien Monde depuis au moins sept décennies. Depuis la création de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) qui avait pris naissance dans le but express de protéger les pays de l’Europe et de l’Amérique du Nord contre les poussées belliqueuses d’une URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) assoiffée de conquêtes et d’expansion territoriale.
L’OTAN a exulté devant la dislocation de la puissance de l’Est en 1991. Elle croyait désormais toute menace écartée, mais c’était sans compter avec la présence d’un jeune fonctionnaire mal élevé qui peinait à trouver sa voie au sein du KGB. Et, qui a désapprouvé la quasi-capitulation de Khrouchtchev lors de la crise des missiles à Cuba en 1962.
En effet, l’URSS avait établi des rampes de lancement de missiles à Cuba, l’île révolutionnaire située à moins de 200 km de l’état de Floride. Épisode qui allait conclure le passage de Cuba à l’Est et la descente en enfer du grand Castro qui désormais devait vivre sous embargo et la crainte quasi perpétuelle de manœuvres de déstabilisation dont la fameuse invasion de la baie des Cochons où, pas moins de 1400 insurgés avaient envahi l’ile après avoir été entrainés, armés et mandatés par la puissance étoilée. Échec total, le jeune président Kennedy a dû accepter sa double défaite, celle du démantèlement de sa base de missile en Turquie et son revers à la baie des Cochons.
Rappel historique important pour celui qui se demande pourquoi cet embrasement de l’Ukraine. Pourquoi des gens dits civilisés devraient s’entretuer dans une manœuvre pour redessiner le monde ? Ébauche de nouvel ordre mondial avec un bloc de l’Est solide incluant la Chine qui effraie. Entre temps, il serait plus sage de ne pas réveiller la Chine, ce géant qui sommeille l’œil ouvert. Elle qui croit que toute puissance a le devoir de défendre son territoire.
Le président Poutine est présenté aux yeux du monde hypocrite comme : le rebelle, l’incivilisé, le paria qu’on écraserait volontiers s’il n’était pas de taille à causer des dommages irréversibles, Satan II. Mais, qui sont les véritables agresseurs ?
L’OTAN avait promis de ne pas se déployer outre mesure et récemment l’Ukraine a manifesté son désir de rejoindre son armée. Après que son président prorusse ait été démis de ses fonctions à la suite de manifestations monstres (dont les Yankees détiennent le secret). Le nouveau président Zelensky appelle de ses vœux l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN ce qui signifie que la puissance étoilée aurait un pied-à-terre sur le sol de la fédération de Russie. C’est insupportable et l’autocrate, mué en dictateur par les Occidentaux, n’est pas homme à se laisser faire quand les intérêts de son pays sont menacés par la présence inopportune d’un voisin puissant avec des intentions manifestes de nuire.
Les appels de Poutine ont buté sur un mur américain, et alliés européens condescendants suivant leur agenda. Cependant, celui de l’actuel homme fort de la planète a été écrit bien avant. Si l’Ukraine persiste dans sa folie, il sera mis hors d’état de nuire. Zelensky a-t-il fait confiance aux lâcheurs ?
La plus belle citation que j’ai lue sur la guerre me vient de la plume d’Erich Hartmann qui stipule : la guerre est un lieu où des jeunes qui ne se connaissent ni ne se haïssent s’entretuent pour des vieux qui se connaissent et se haïssent et qui pourtant restent en vie. Entre temps, le nombre de veuves, de déplacés et d’orphelins explose à un point tel que le Canada propose déjà d’accueillir les Ukrainiens qui le désirent alors que des milliers de personnes attendent d’immigrer depuis des années au Canada. Serait-ce sur le fait que les Ukrainiens détiennent la bonne couleur de peau et des yeux ?
Voler au secours des déplacés est louable, mais condamner d’autres humains qui attendent depuis longtemps en Haïti (ou en Afrique et un peu partout) est intéressé, car ces pays aussi sont en guerre, au propre comme au figuré.
Le POTUS parait souffler le chaud et le froid en prenant des mesures non coercitives contre la Russie pour tenter de sauver la face et expliquer l’abandon du soldat Zelensky sur le champ de bataille (craignant désormais pour sa vie quand Poutine appelle l’armée à mettre fin à son règne néonazi). Entre temps, les Ukrainiens aux abois fuient leur pays avant de mourir bombardés sous la présidence européenne de Macron qui s’est récemment fait ridiculiser en Russie. Mélenchon prône le non-ralliement, l’élection sera donc passionnante si la montée du prix du baril éteint les Champs-Élysées.
Les spectateurs affublent d’épithètes honorifiques un Poutine qu’ils ont appris à aimer parce qu’il ose tenir tête à l’arrogance étoilée. Mais, de Nabuchodonosor à Saddam, le péché de l’orgueil ne pardonne pas. Poutine échouera à camper une nouvelle URSS tout comme l’Europe ne sera jamais tout à fait unie. Le seul gagnant aura été le billet vert qui reprendra du poil de la bête lorsque l’Euro aura été diminué après cette guerre sans le nom.
Il va sans dire que les citoyens qui partagent le même espace géographique que les É.-U., qui jouissent de la puissance du billet vert et qui détiennent une diaspora importante en Amérique du Nord se doivent de soutenir leur octogénaire chancelant. Survie oblige !